Depuis la révolution industrielle du 18e siècle, avec le développement continu de la productivité et l'approfondissement de la mondialisation économique, divers facteurs de production ont accéléré leur flux dans le monde entier et la répartition des capacités de production dans différents pays et régions a continuellement changé, formant un modèle dynamique de capacités de production. Il s'agit d'un phénomène objectif déterminé par les lois économiques dans les conditions d'une économie de marché, qui nécessite une compréhension scientifique et rationnelle.
Le modèle de capacités de production mondiale est le résultat de la mondialisation économique. Dans les conditions d'une économie de marché ouverte, les pays ont des divisions industrielles internationales différentes en raison de leurs avantages comparatifs. Grâce aux échanges commerciaux internationaux, ils partagent les avantages de la division du travail et de la spécialisation, qui constituent la logique inhérente de la mondialisation économique et du libre-échange. Par exemple, un rapport publié par l'American Semiconductor Association montre qu'en 2022, les sociétés de puces dont le siège est aux États-Unis ont réalisé un chiffre d'affaires de 275 milliards de dollars, ce qui représente 48% du marché mondial ; sur le marché chinois des semi-conducteurs, évalué à 180,5 milliards de dollars, les entreprises américaines représentent 53,4% des parts de marché.
Un autre exemple, le constructeur automobile japonais Toyota Motor Corporation, qui a réalisé des ventes mondiales de 10,3095 millions d'unités au cours de l'exercice 2023, dont 8,7796 millions d'unités ont été vendues à l'étranger.
La situation dans laquelle la capacité de production dépasse la demande du marché intérieur d'un pays n'est pas ce qu'on appelle une « surcapacité », mais un phénomène naturel de division internationale du travail et de spécialisation basée sur les avantages comparatifs dans la mondialisation économique, qui est l'une des manifestations du rôle des mécanismes de marché.
Le modèle de capacités de production mondiale est le résultat de la loi de la valeur. Dans un contexte de concurrence sur le marché, des capacités de production plus efficaces peuvent générer des bénéfices plus élevés à des prix plus bas, éliminant ainsi les capacités de production moins efficaces. Dans ce processus, la coexistence progressive de capacités de production efficaces et inefficaces ne constitue pas une surcapacité, mais plutôt un processus nécessaire pour que la loi de la valeur joue un rôle. Par exemple, avec les progrès de la technologie et l'approfondissement des concepts de développement vert, les véhicules à énergie nouvelle remplacent progressivement les véhicules à carburant. Le rapport « 2024 Global Electric Vehicle Outlook » publié par l'Agence internationale de l'énergie montre que les ventes mondiales de véhicules électriques en 2023 avoisinent les 14 millions de véhicules, soit 18% des ventes totales. On s'attend à ce que d'ici 2030, un tiers des véhicules circulant sur les routes chinoises soient des véhicules électriques, tandis qu'aux États-Unis et dans l'Union européenne, cette proportion devrait avoisiner un cinquième. Du point de vue de la tendance mondiale du développement des véhicules à énergies nouvelles, l'écart entre l'offre et la demande de véhicules à énergies nouvelles se creuse constamment et les capacités de production efficaces ne sont pas excédentaires mais insuffisantes. Par conséquent, quelles industries ont une surcapacité et lesquelles sont en surcapacité, cela doit être jugé par le marché et mesuré à l'échelle mondiale. Exclure la concurrence au nom des « excès » n'est pas conforme à l'esprit et aux règles fondamentales d'une économie de marché, pas plus que cela ne répond aux exigences de la loi de la valeur. Cela conduirait inévitablement au monopole, à l'inefficacité et à la stagnation, ce qui ne serait propice au développement à long terme d'aucun pays.
Le modèle de capacités de production mondiale est le résultat des lois économiques et de l'innovation technologique. Là où l'innovation est active et où le progrès technologique est rapide, il existe davantage de formes de capacités de production et des modernisations plus rapides des capacités de production. La concurrence, les fusions et acquisitions et l'élimination des capacités de production obsolètes à différents niveaux et voies technologiques sont des phénomènes inévitables dans ce processus. Le « mot de passe » pour l'essor des véhicules à énergies nouvelles en Chine est l'innovation globale des systèmes de propulsion énergétique tels que les batteries et les moteurs, menée par un développement vert et à faibles émissions de carbone. Cette innovation stimule également le rassemblement d'une nouvelle capacité mondiale de production d'énergie de haute qualité en Chine. Plus de 50% des livraisons mondiales de Tesla en 2023 seront produites par la super usine de Shanghai. Les fabricants internationaux tels que Bosch, Magna et BASF ont tous augmenté leurs investissements en recherche et développement sur le marché chinois. L'innovation globale et l'essor de l'industrie chinoise des véhicules à énergies nouvelles répondent non seulement aux besoins du marché chinois, mais contribuent également à combler l'écart entre l'offre et la demande mondiale de véhicules à énergies nouvelles et à parvenir à un développement vert.
Hildegard Muller, présidente de l'Association allemande des constructeurs automobiles, estime que « le développement des véhicules électriques en Chine et la vitalité du marché chinois sont bénéfiques au développement de l'industrie automobile mondiale ». En tant que plus grand pays de l'industrie manufacturière mondiale et premier exportateur de marchandises, la Chine émerge constamment avec de nombreuses industries et entreprises émergentes, jouant constamment un rôle dramatique en s'appuyant sur l'innovation technologique pour innover et viser l'excellence. Cela reflète la vitalité économique et la créativité de la Chine, plutôt que la manifestation d'un investissement excessif et de surcapacités.
L'ajustement des capacités de production mondiales orienté vers le marché continuera de progresser au milieu de rebondissements. Ces dernières années, certains pays ont mis en œuvre des mesures telles que des « petites cours et hauts murs », une « externalisation amicale » et une « sauvegarde des capacités » dans le secteur économique à des fins politiques, ce qui a entraîné un grand nombre de constructions redondantes et des surcapacités mondiales. Ce type d'anti-mondialisation, d'exclusion de la concurrence et de violation des lois de l'économie de marché a fait grimper les coûts de production mondiaux, réduit l'efficacité économique et porté atteinte au bien-être des consommateurs mondiaux et aux intérêts des entreprises dans les domaines connexes. Face au développement et à la croissance continus de l'industrie manufacturière chinoise, l'attitude correcte et positive devrait être de rivaliser ouvertement avec les entreprises chinoises sur un marché ouvert et équitable, de rechercher des opportunités de coopération et de progresser ensemble, plutôt que de se cacher derrière de hauts murs du protectionnisme commercial et du nationalisme et lancer de froides accusations de « surcapacités ».
L'ouverture amène le progrès, tandis que la fermeture conduit au retard. Il s'agit d'une expérience importante que la Chine a tirée des deux derniers siècles de son histoire, et elle sera également mise à l'épreuve par l'histoire du nouveau siècle.
(Par Zhong Caiwen, pour le Quotidien du Peuple)
(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)